banner

Literature

Sort by
Display per page
View as List Grid

Un Beau ténébreux

Le roman comprend trois parties ; un prologue, un journal intime qui forme le corps du texte, et un épilogue.

Le prologue évoque le calme d'une plage déserte, au « ciel désespérément immobile », qui va lentement s'animer, comme un « théâtre qu'on rouvre ». Le passage liminaire fait office de présage, annonçant d'abord le désœuvrement, puis l'entrée en scène des acteurs de cette « histoire d'une fascination ».

Gérard est le narrateur du journal ; il y relate les évènements prenant place à l'Hôtel des Vagues, le temps d'un été, sur la plage de Kérantec, une ville fictive dont le nom à une consonance très bretonne. Comme souvent chez Julien Gracq, il s'agit d'attendre l'évènement qui viendra briser l'apparente quiétude des lieux. Ici, le narrateur fait connaissance avec les estivants de l’hôtel, dont il finit par se lasser. Le désœuvrement atteint son paroxysme, et Gérard est sur le point de plier bagage, lorsque Grégory, l'un des membres de la bande de vacanciers, annonce l'arrivée de l'un de ses amis d'enfance. Le narrateur, poussé par une étrange curiosité, décide finalement de rester. Dès son entrée en scène, Allan, le « beau ténébreux », accompagné par Dolorès, impose à tout l’hôtel son irrésistible attraction, et rompt avec la monotonie ambiante. Esprit supérieur et cultivé, athlète charismatique, en toute circonstance imperturbable, Allan devient rapidement le meneur incontesté des estivants, qu'il entraine dans une mystérieuse fascination. Gérard tente en vain de cerner ce personnage qui défie la mort, insouciant, et provoque le scandale partout autour de lui. Alors que l'été touche à sa fin, le mystère reste entier, même si Gérard pressent que l'attitude d'Allan ne peut que cacher quelque sombre dessein. C'est ici que s'achève le journal intime.

L'épilogue relate les derniers événements de l'été. Lors d'un bal costumé célébrant la fin de la saison estivale, Allan et Dolorès revêtent les déguisement des amants de Montmorency, un clin d’œil au poème d'Alfred de Vigny, qui compte l'histoire de « deux jeunes amoureux, décidés à ''en finir avec la vie'' », et qui vont passer un weekend ensemble, avant de se tuer. Finalement, Allan et Christel se suicident.

21.90 €

Un billet d'avion pour l'Afrique

En 1962, Maya Angelou, de passage à Accra avec son fils, tente l'expérience du « retour » en Afrique. À l'époque, le Ghana, dirigé par Kwame Nkrumah, lutte pour l'émancipation du continent noir et fait figure de « terre promise » aux yeux des Noirs américains en quête de leurs racines. L'expérience se révèle difficile pour bien des membres de la diaspora, incapables de communiquer avec les Ghanéens et blessés par l'indifférence ou la méfiance que ceux-ci leur témoignent. Maya, qui trouve un emploi et apprend le fanti, rencontre notamment Malcolm X, Muhammad Ali et W.E.B. Du Bois pendant son séjour. En 1964, plus combative que jamais, elle prendra un billet d'avion pour l'Amérique.Une oeuvre dont le propos sur les identités atteint l'universel et reste d'une actualité brûlante. Éric Paquin, Voir.
9.70 €

Un bon allemand

"Je suis un fils typique de ces Allemands inoffensifs qui n’ont jamais été nazis, mais sans qui les nazis ne seraient jamais parvenus à leurs fins". Horst Krüger, qui avait quatorze ans à l’achèvement du IIIe Reich, vingt-six lors de son écroulement, cherche à comprendre, vingt ans après (le livre date de 1964), ce qui lui est arrivé. Méthodiquement, l’écrivain interroge sa mémoire pour tenter de surprendre, dans la vie quotidienne de jadis, les conversations de table, les relations du quartier..., l’infiltration d’une idéologie qui fit des familles les plus ordinaires les complices de la destruction.
Un livre qui revient à son heure pour déjouer les mécanismes de la contamination et rappeler le lent processus de la fascination et de l’idéologie totalitaires.
9.40 €

Un brillant avenir

En 1958, malgré l'opposition de ses parents, Elena épouse Jacob, un Juif. Elle réalise son rêve : quitter la Roumanie communiste et antisémite de Ceausescu et émigrer aux Etats-Unis. Elle s'y fait appeler Helen et rompt avec son passé. Mais, vingt ans plus tard, elle se retrouve confrontée à une réalité qui lui échappe : l'indépendance de ce fils à qui elle a tout sacrifié, et qui épouse Marie, une Française. Compte-t-il partir à son tour ? Helen n'aime pas la jeune femme, qu'elle trouve égoïste et arrogante. Marie a peur de cette belle-mère dont le silence recèle une hostilité croissante. Pourtant, entre ces deux femmes que tout oppose - leur origine, leurs valeurs et leur attachement au même homme -, quelque chose grandit qui ressemble à de l'amour.
10.60 €

Un capitaine sans importance

Dans les années 1980, l'Union Soviétique occupe l'Afghanistan. Le capitaine Romanov dirige une division de l'Armée rouge. Les batailles se succèdent, de plus en plus sanglantes, et Romanov ne peut s'empêcher de penser que cette guerre est injuste. Ni d'admirer en secret le commandant ennemi qui le traque dans le but de l'assassiner.
8.30 €

Un cas intéressant : pièce en deux parties et onze tableaux

« Si je devais venir en tant que malade, je vous avoue que je viendrais sans enthousiasme. Mais venir en touriste, c'est autre chose. » Ainsi Giovanni Corte, industriel important et toujours pressé, consent-il à pénétrer dans la clinique du mystérieux professeur Schroeder. Admis au dernier étage, celui des cas bénins, il va devoir, pour des raisons diverses, descendre progressivement aux étages inférieurs. Le mal dont il souffre évoque celui d'Ivan Ilitch, le héros de Tolstoï; les médecins ont des traits du docteur Knock de Jules Romains ; la clinique elle-même pourrait avoir été conçue par Kafka. L'absurde est-il ici la somme des petites absurdités de l'existence, qui prêtent à sourire, ou le nom dont on désigne l'énigme de la mort ?
Auteur célèbre du Désert des Tartares, Dino Buzzati était moins connu, comme dramaturge. Dans Un caso clinico, Camus a trouvé un écho à la pensée dont il avait nourri treize ans plus tôt Le Mythe de Sisyphe et L'Etranger. L'adaptation qu'il propose de la « comédie » de Buzzati côtoie aussi parfois les tentatives contemporaines du théâtre de l'absurde; mais il était d'une inspiration trop classique et trop grave pour y succomber tout à fait.
6.60 €

Un célibataire

"Personne n'est fait pour se comprendre." Si une phrase devait résumer ce roman peu connu de l'auteur du célèbre Mes amis, ce serait bien celle-ci. Le protagoniste, un retraité enrichi qui cultive un vague ennui sur la Côte d'Azur, courtise les dames sans jamais vraiment saisir à qui il a affaire, persuadé que l'amour est un dû dont on ne saurait le priver trop longtemps. Don Juan aux petits pieds, il a le don de s'empêtrer dans des intrigues qui lui échappent.
9.20 €

Un certain M. Piekielny

Enfant, Romain Gary fait la promesse à son voisin, M. Piekielny, de mentionner son existence aux nombreuses personnalités rencontrées. Des estrades de l'ONU à l'ambassade de Londres, du Palais fédéral de Berne à l'Elysée, l'écrivain ne manque jamais d'évoquer son nom. Sous la forme d'une enquête, le narrateur part à la recherche de ce mystérieux voisin.
9.30 €

Un chat sous la pluie : et autres nouvelles

- Est-ce inutile de te dire que je suis désolée ?
- Oui.
- Ou de t'expliquer ce qui m'arrive.
- J'aime mieux ne rien entendre.
- Je t'aime très tendrement.
- Oui, en voilà la preuve.
- Je suis désolée, dit-elle, si tu ne comprends pas.
- Je comprends. C'est bien ça qui m'ennuie. Je comprends.
- Je sais, dit-elle, et c'est encore pire, naturellement.
Couples à la dérive, récits de guerre, de blessures, règlements de compte, naufrages et chasses en tout genre : peu importe le sujet, les nouvelles d'Hemingway, tout en retenue et précision, appuient là où ça fait mal. Essentiel.
10.60 €